Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/41

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coucher chez elle ; j’acceptai cette offre ſans me faire beaucoup prier. J’étois néanmoins dans des inquiétudes mortelles, par l’appréhenſion que j’avois de ne pouvoir peut-être trouver un moyen facile pour viſiter la ſainte chapelle de la belle ; ce qui manqua d’arriver, quoique cependant il eſt aſſez rare que l’amour ne nous fourniſſe de ſûrs moyens pour appaiſer les feux dont il nous embraſe. J’étois aſſis dans un fauteuil ; je combattois contre le dieu du ſommeil, & j’étois dans ſes bras lorſque mon amante arriva. Madame Ber-