Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/44

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ſa belle main que j’avois priſe avec un tranſport dont je n’étois plus le maître ; je preſſai cette main contre mon cœur. O belle enfant, c’eſt ta préſence qui me fait la joie que mon cœur reſſent. Ces paroles firent de vives impreſſions dans ſon eſprit & ſon bon caractere, de ſorte qu’elle étoit dans ce moment interdite & toute tremblante. Elle ſe cacha les yeux avec une de ſes mains, diſant, grand dieu, mon ami Dubois, tu es le fils de Vénus : ne m’accable point du poids de ta colere ; daigne me pardonner une audace dont je n’ai point la