Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/44

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moins jusqu’à sa mort aux travaux de la Commission comme s’il en eût été membre. Dès l’origine il proposait, dans une lettre au P. Ducis, de prendre M. Bonnassieux pour artiste sans concours.

Je lis dans cette lettre : « Un article du Constitutionnel que je vous envoie vous fera voir que le gouvernement a reculé lui-même devant le concours, bien convaincu qu’il ne mènerait à rien de bon et que le mieux était de choisir un homme qui eût fait ses preuves, sans lui prescrire ce qu’il aurait à faire. Jules II, Léon X ne firent pas autrement quand ils voulurent embellir Rome. Louis XIV fit de même. Ainsi Raphaël, Michel-Ange, Lebrun, les Puget, etc., furent choisis de prime abord, et il en est résulté des chefs-d’œuvre… » Et dans une lettre de M. Bonnassieux à M. de Becdelièvre, le célèbre sculpteur écrivait, le 4 mai 1843 : « Heureux l’artiste qui sera honoré de cette belle mission ! Le sujet à représenter est trop beau, trop digne d’inspirer le génie pour qu’il ne produise pas une grande et magnifique image de la Mère de Dieu ! »

L’idée de M. de Becdelièvre fut repoussée, et le concours nous rendit M. Bonnassieux grandi par une éclatante victoire… Le vicomte de Becdelièvre mourut avant d’avoir pu voir l’achèvement d’un projet qui intéressait vivement son génie et son cœur.

Dès que la Commission est nommée, elle se divise