Page:Histoire de Notre-Dame de France - Adrien Nampon (1868).djvu/48

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du près de trois ans, il était bien temps qu’il marchât avec ceux qui voudraient le suivre.

Le 18 mars 1853 ne précéda que de peu de jours l’ouverture du Jubilé ou grand pardon du Puy. Une tradition respectable assure que le même jour, vingt-cinquième de mars, fut témoin de l’Incarnation du Verbe et de la mort du Verbe incarné. Pour perpétuer le souvenir de cette coïncidence, les souverains Pontifes ont accordé à notre église, dédiée sous le vocable de l’Annonciation, un grand Jubilé qui revient toutes les fois que le vendredi-saint tombe le 25 mars. Au concile de Constance, en 1418, notre évêque, Élie de Lestrange, appuyé du témoignage de trois membres du sacré Collège : Pierre d’Ailly, qui avait été son prédécesseur sur le siège du Puy, le cardinal de Viviers et Amédée de Saluces, évêque de Valence et doyen du chapitre du Puy, représenta au Pape Martin V que le sanctuaire du Puy était en possession de ce Jubilé depuis un temps immémorial, et obtint la confirmation de ce privilège, qui fut étendu depuis par les souverains Pontifes, en ce sens qu’au lieu de durer un seul jour, ce qui amena plusieurs fois des accidents regrettables, le Jubilé dure une semaine entière (Bulle de Grégoire XV datée du 24 décembre 1621). Depuis la Révolution, les Papes ont renouvelé cette concession et le Jubilé s’est célébré, en 1842 et en 1853, avec un concours très-consolant et des fruits de salut extraordinaires. Il faut lire la relation du