Page:Histoire de l'Académie Royale des Sciences et des Belles Lettres (1750).djvu/65

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MONSIEUR,
Comme c’est aujourdhui que l’Académie doit entendre le Mémoire de M. Euler au sujet de la Lettre citée par M. Koenig, & porter son jugement sur cette affaire, j’aurai l’honneur de vous dire, que m’y trouvant impliqué, et ne desirant de M. Koenig aucune réparation, je prie l’Académie de s’en tenir uniquement à la vérification du fait; c’est à dire à juger sur l’authenticité de la Lettre de M. de Leibnitz que M. Koenig a citée. J’ai l’honneur d’être &c.
MAUPERTUIS.

Le Secretaire a mis ensuite sur le Bureau toutes les Pieces qui concernent l’affaire de M. Koenig avec l’Académie; en a donné une récapitulation, & a lu en leur entier quelques Pieces qui n’avoient point encore été communiquées à l’Académie, & qui sont une Lettre de M. Koenig à M. Formey du 15 Fevrier 1752. une Lettre de M. de Maupertuis à M. Koenig du 9 Fevrier 1752. & la Réponse de M. Koenig à cette Lettre, du 12 Mars 1752. à quoi il a joint l’exhibition des derniers témoignages concernant les Lettres de M. de Leibnitz, envoyés à S. M. par MM. les Magistrats de Bâle.

M. le Directeur Euler a lû ensuite un Rapport Latin,[1] où il a allégué toutes les preuves, tant de raisonnement que de fait, qui démontrent que le passage allégué par M. Koenig, comme étant un fragment d’une Lettre de M. de Leibnitz, ne peut être regardé que comme suspect par lui même, & manifestement faux par les circonstances.

Sur quoi, M. le Curateur de Keith ayant recueilli les voix de tous les Membres de l’Académie présens, en demendant à chaque

  1. Ce Rapport est la Mémoire qu'on vient de lire traduit en François.