Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 103 —

des autres historiens le font mourir à Chambéry[1], le 4 mars 1189[2].

Son corps fut transporté à Hautecombe et déposé dans le cloître, vers l’entrée latérale de l’église. Après les reconstructions opérées dans le xviiie siècle, son tombeau se trouva dans l’intérieur de l’église, à la même place, ou à peu prés, qu’auparavant. Charles-Félix le fit relever, en 1825, conformément à celui qu’avait détruit la Révolution française, et dont le dessin avait été reproduit par Guichenon. Il porte la statue d’Humbert III, couvert d’un froc, chaussé de sabots, couché, les mains jointes, dans l’attitude de la prière.

L’inscription est ainsi conçue :

Hubertus. III.

Olim. cognomine. sanctus.
Beati. titulo.
Et. Publici. cultus. Honoribus.
A. Gregorio XVI. Decoratus.
Uxores.
Fediva. A. Tolosa.
Anna. Vulgo. Germana. A. Zœringen.

Beatrix. A. Vienna.
  1. Bien que le bourg de Chambéry n’ait appartenu à la Maison de Savoie que depuis 1292, et le château depuis 1295, déjà, avant 1173, cette famille y avait des possessions. Nous avons vu qu’à cette date (voir p. 98), le comte Humbert avait promis en dot à sa fille Agnès set droits sur la seigneurie de Chambéry. D’après les chroniques de Savoie, les trois États se seraient réunis à Chambéry, pour délibérer sur renvoi de délégués à Hautecombe, chargés de décider Humbert III à se remarier, et des fêtes y auraient eu lieu à l’occasion de ce mariage.
  2. Obituaire de Saint-Jean de Maurieune. Voir, dans les Mémoires de l’Académie de Savoie, 2e série, IV, la communication de Mgr  Billiet. — Voir aussi l’ancien Missel de Tarentaise. Mémoires de l’Académie de la Val d’Isère, II, 442.) Cette date n’est plus douteuse aujourd’hui.