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avant la Toussaint de la même année (1198), sous peine de six jours au pain et à l’eau[1].

Ces injonctions du chapitre général furent adressées probablement à l’abbé Pierre, qui accepta, en 1201, une donation faite par Boson et Gérold d’Allinges à l’abbaye d’Hautecombe. Pierre aurait donc été le successeur de l’historien Gaufred, et cet acte de 1201 aurait été un des derniers de sa prélature ; car, Hélyas ou Hélie, abbé d’Hautecombe, est témoin, cette même année 1201, d’une donation faite par Pierre de Ternier à la chartreuse d’Oujon[2]. Vers la même époque, il est juge, avec plusieurs autres abbés, d’une contestation qui divisait les chartreux du couvent d’Escouges et les cisterciens de Bonnevaux[3].

Nous trouvons encore son nom au bas d’un titre de 1204[4] ; puis apparaît l’abbé Gui. Cet abbé ne nous est connu que par sa participation à deux actes. Le premier, de 1209, passé dans le cloître d’Yenne, est une reconnaissance des confins de la mestralie de Chambuerc, faite en faveur de Thomas, comte de Maurienne, par différents seigneurs. Le second, de 1212, est un compromis entre Durand, abbé de la Chassagne, et le prieur de la chartreuse des Portes. Gui fut partisan des libertés communales, et ce fut grâce à ses conseils et à ceux de l’abbé de Romont, que le comte de Savoie accorda à Yenne, en 1213, une charte de franchises qui inaugura en Savoie l’ère de la renaissance des communes.

Après lui vinrent Rodolphe, abbé en 1224 et en 1230 ;

  1. Martène et Durand, Thesaurus novus anecdotorum, IV, p. 1292. — Comparex Rég. gen., n°° 464 et 469.
  2. Rég.gen., n° 477.
  3. Chorier, Histoire du Dauphiné, p. 88.
  4. Rég.gen., 487.