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habitants présents ou futurs et les feudataires de cet établissement rural soient entièrement libres des tailles, cavalcades, corvées, etc., vis-à-vis de moi ou des miens, qu’ils soient exempts de toute nouvelle charge de la part de mon métral et châtelain de Montmélian, et qu’ils continuent à jouir de leurs immunités et bonnes coutumes comme par le passé. »

Le comte déclare avoir également cédé tous les hommes qu’il avait à Chasarges, à Clarafond, à Frisinaz[1] et à Drumettaz, avec ce qui leur appartenait ; en outre, tout ce qu’il possédait ou avait droit de posséder en domaine direct ou utile depuis le cours d’eau qui, descendant de la Cluse, traverse un marais au-dessous de Sonnaz[2], jusqu’au ruisseau de Costan, qui coule entre Mouxy et Frisinaz, à l’exception du domaine de ces eaux. Dans les fiefs qui ne dépendent pas de Méry, le comte s’est retenu le droit de cavalcade et les amendes. Il confirme dès ce jour l’acquisition que les religieux pourraient faire de tout ou partie des autres droits dépendant de ces fiefs.

De plus, il leur a accordé toute liberté et immunité sur leurs hommes qui sont dans ses possessions. Il leur a donné « la Rama de Saint-Symphorien, telle qu’ils l’ont eue autrefois ; » il les a autorisés à acquérir à Chambéry une maison libre de toute servitude, et à la posséder librement. Il les a, dés lors, mis en possession de tous ces divers droits, leur en a confirmé le plein domaine, en a investi

  1. Césarges et Fresenei, deux hameaux de la commune de Drumettaz-Clarafond.
  2. C’est le ruisseau appelé aujourd’hui le Tillet. — La propriété des cours d’eaux faisait partie des droits régaliens réservés à la puissance royale.