Page:Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 238 —

mêmes intentions que ci-devant, à l’autel le plus rapproché de son tombeau ; et, à cet effet, il lègue au monastère une somme de 13 livres gros tournois ou une rente annuelle de 15 livres viennoises.

Il confie l’exécution de ses volontés testamentaires à différents personnages, entre autres, à l’abbé d’Hautecombe, dont il ne donne point le nom.

Le testament est fait à son château d’Iverdun, le 29 mars 1340[1].

L’héritier institué est l’unique enfant qui lui restait, Catherine de Savoie. Son fils, Jean, était mort sans enfants avant cette époque. Il lui substitua, dans le cas où elle mourrait elle-même sans postérité, le comte de Savoie.

Louis II mourut en 1350 et fut, suivant son désir, inhumé à Hautecombe. Un bas-relief de son cénotaphe le représente commandant l’arrière-garde de l’armée française à Crécy et culbutant les troupes du prince de Galles qui prennent la fuite.

Sa fille Catherine, mariée trois fois et n’espérant plus avoir d’héritier, hâta le moment du retour naturel de son fief au comté de Savoie, en vendant à Amédée VI, le 9 juillet 1339, pour le prix de 160.000 florins d’or, les terres de Vaud et ce qu’elle possédait dans le Bugey et le Valromey. Ces provinces furent ainsi réunies de nouveau à la Savoie après soixante-dix ans de séparation[2]. Cet événement nous ramène au glorieux règne du Comte-Vert.

  1. Guichenon, Preuves, 641.
  2. Id., Savoie, p. 1092. — L’acte est passé au palais épiscopal de Belley. Parmi les cautions données par Amédée VI pour le payement d’une partie du prix, se trouvaient Galois de La Baume et son fils Guillaume, seigneur de l’Albergement ; Jean, seigneur de la Chambre ; François, seigneur de la Serraz ; Aymar de Seyssel, seigneur d’Aix ; Louis de Rivoire, seigneur de Domessin, etc.