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enfants. Le second était Jacques, abbé de Saint-Sulpice, de 1402 à 1422 ou 1424, puis abbé d’Hautecombe[1].

Le 6 juin 1430, Jacques de Moiria se trouvait à Genève, dans le couvent de Saint-François, au milieu d’une réunion importante. Amédée VIII y réglait ses différends avec les officiers des principaux prélats de ses États : de Jean Bertrand, archevêque de Tarentaise ; d’Aymon de Gerbais, évêque de Maurienne ; d’Oger, évêque d’Aoste, et de Guillaume Didier, évêque de Belley. Cet accord fut conclu en présence de huit abbés de monastère, de cinq prieurs et de plusieurs autres personnages. Parmi ces noms, nous ne citerons que Jacques, abbé d’Hautecombe ; Jean, abbé de Saint-Sulpice ; Gervais, prieur de Saint-Innocent ; Jean, prieur de Lémenc ; Jean de Beaufort, chancelier de Savoie ; Humbert, bâtard de Savoie[2].

La position d’Hautecombe sur une langue de terre resserrée entre le lac du Bourget et le Mont-du-Chat, rendait difficiles les communications avec la capitale des États de Savoie, devenue alors un centre commercial assez important. Un certain nombre d’habitations, élevées peu à peu autour du monastère, en étaient ses dépendances indirectes et formaient un village d’artisans, d’industriels, de serviteurs ou de serfs. Les arrivées fréquentes des membres de la famille souveraine, suivis de leurs maisons, les convois funéraires, les visites des religieux et prélats étrangers au couvent, celles des personnages de toute classe, hauts dignitaires, érudits, simples curieux, mendiants, attirés pour des motifs divers à Hautecombe toutes

  1. Guichenon, Hist. de la Bresse, IIIe partie continuée, p. 182.
  2. Voir Guichenon, Savoie, p. 169, où se trouvent plusieurs autres noms de témoins.