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Alexandre Farnèse vint-il à Hautecombe ? Nous ne le savons. La Savoir était alors envahie par les armées françaises, et l’occupation qui s’ensuivit pendant vingt-quatre années, dura bien plus que la prélature du cardinal. Tout ce que nous connaissons de son administration, c’est que, en 1562, un procès était engagé devant le Sénat de Savoie entre lui et Barthélémy Delbene, père de l’abbé Delbene[1].

Claude de La Guiche occupa quelque temps l’abbaye d’Hautecombe. Son père, Pierre de La Guiche et de Chaumont, chambellan des rois de France et bailli d’Autun, fut chargé, sous François Ier, de légations importantes auprès du pape, de l’empereur et d’autres souverains. Sa mère était Françoise de Chazeron. D’abord protonotaire apostolique, puis premier abbé commendataire de l’abbaye de Belbec, en Normandie, en 1533, administrateur galliacensis, à la faveur de son grand-oncle, le cardinal Georges d’Amboise, il fut encore prieur de Caudebec et de Saint-Pierre de Mâcon, abbé d’Hautecombe et enfin évêque d’Agde après la mort du cardinal François, en 1340. Le concile de Trente s’était ouvert en 1545, il s’y rendit avec les autres prélats. Mais ayant indisposé son souverain, il fut, peu après, rappelé par lui et il n’évita sa colère que par une fuite clandestine. De retour au concile, grâce aux lettres de rappel des légats, il s’y fit remarquer, en 1546, par les heureuses qualités de son esprit. Cette même année, il fut transféré au siège de Mirepoix. Plus


    à la nomination désirée d’Alexandre Farnèse à l’abbaye d’Hautecombe, du 20 février 1535.

  1. Des lettres patentes données à Fossan, le 23 novembre 1562, accordent à Barthélémy Delbene un délai de six mois, à raison de son service auprès du roi de France, ce qui l’empêche de produira ses titres et de s’occuper de son procès. (Archives du Sénat.)