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on remarque une colonne on pierre, d’un mètre d’élévation, terminée par un creux pouvant contenir quatre à cinq litres et qui servait vraisemblablement à mesurer le blé. Sur un des côtés, a été figuré un écusson orné des deux clefs symboliques du patron de la paroisse, posées en sautoir, et, au-dessus, une couronne. Au bas de l’écusson, on lit :

F. P. 1547[1].

Il y avait alors à Pomboz un juge, un châtelain, un vice-châtelain, un curial, un procureur d’office, un greffier, en un mot, tout le personnel d’une seigneurie. Ces fonctionnaires dépendaient de l’abbé d’Hautecombe et devaient être confirmés dans leurs charges par les commissaires, pendant la durée de la vacance du siège abbatial. Mais ils se trouvaient absents au moment de la visite des représentants du Sénat, et Charles Lomel déclara que le juge en était alors noble et spectable François Favier ; le châtelain, Me Borgel ; le vice-châtelain, Me Benoît Roche ; le procureur, Me Vial, et le greffier, Me Claude Boson.

Le lendemain lundi, les maîtres-charpentiers et maçons, ayant pu prêter serment, furent entendus et rapportèrent qu’à Hautecombe les murailles et les toitures du vieux couvent où les religieux faisaient autrefois leur demeure, sont entièrement ruinées et abattues[2]. Quant aux autres

  1. On voit à Lucey, près de l’église, une pierre ayant probablement servi au même usage, après avoir fait partie d’un tombeau romain. D’un côté, elle est percée d’un trou rond, et sur l’autre, on lit cette inscription :
    D M

    CARMINI BELLICI

    NI
  2. Quel était ce vieux couvent ? Il faut admettre que le rapport fait allusion à l’ancien logement de la communauté dans les mêmes bâtiments que ceux existant en 1640, et non point à une construction différente.