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habitants de Saint-Innocent relativement à leur église : les voûtes et les murs sont ouverts et tomberont si on ne procède promptement à la réfection de la toiture ; la sacristie a besoin d’être consolidée par une arcade. Il est nécessaire « d’augiver[1] » ou de refaire les cloîtres « aultrement ils tomberont pour avoir quitté la murallie d’haut en bas. » Dans le prieuré proprement dit, les toitures en lambeaux ne recouvrent qu’une partie des bâtiments ; on y a fait une cloison qui laisse pénétrer la pluie, et l’on y trouve à peine une pièce habitable. Tout le reste est réduit en masures ; et si les murs sont encore debout, c’est grâce à leur épaisseur.

Tout le mobilier se compose d’un coffre à serrer le blé.

Ayant été informé que le châtelain de Saint-Innocent était cofermier de cette dépendance d’Hautecombe, le sénateur-commissaire le requit de déclarer s’il possédait quelque terrier. Me Thorombert ou Thollombert déclara « estre saisy de deux livres de grosse à la grande forme relies en potz (peau) couverts de basanne rouge, » l’un de 1484, l’autre de 1549, tous deux appartenant au prieuré de Saint-Innocent.

De là, la commission se dirige sur Saint-Simon et Méry pour répéter les mêmes opérations. À la Grange d’Aix, la chapelle est découverte et menace ruine ; les autres bâtiments sont en assez bon état.

Le château de Méry, qui appartient à l’abbaye, laisse également peu à désirer. Mais le mur de clôture est tombé en partie depuis environ quinze mois, au dire de Claude

  1. Consolider par un contre-fort. — Voir, sur ce mot, Blavignac, Hist. de l’archilecture sacrée dans les évêchés de Genève, Lausanne et Sion.