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CHAPITRE Ier


Vacance du siège abbatial. — Constructions opérées à Hautecombe pendant le xviiie siècle. — Union de l’abbaye à la Sainte-Chapelle de Chambéry et son existence jusqu’à la Révolution française.

L’abbé Marelli mourut à Chambéry le 16 septembre 1738. Les revenus de son bénéfice furent saisis par le ministère de l’avocat Perrin, sous-délégué de l’intendance générale de Savoie.

Sa mort passa inaperçue. Dernier abbé commendataire d’Hautecombe, il ne sut, pendant sa longue prélature, que laisser dépérir de plus en plus son illustre abbaye « qui se trouvait presque partout au pillage », suivant l’expression d’un mémoire du siècle dernier.

On ne pensa point lui donner un successeur. Claude- Thérèse Gagnère fut nommé juge des terres dont l’abbé avait la juridiction, soit du territoire d’Hautecombe, du Val-de-Crenne et de Méry[1].

Par suite de ce décès, une quotité plus forte des revenus de l’abbaye étant rendue disponible, on s’empressa de

  1. Par patentes du 15 juillet 1741. — Voy. mon travail sur Les Juges seigneuriaux au milieu du xviiie siècle, (Mém, de la Soc. sav. d’hist. et d’archéol.,t. XIV.)
    D’après les notes de Pane Albo, l’abbaye avait, en outre, vers 1680, la juridiction temporelle et spirituelle sur Lavours et Biosey, et une partie de la juridiction de la paroisse de Saint-Innocent, à cause du prieuré. (Archives de Cour.)