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magé. On y voit encore remplacement d’un tombeau richement orné ; les couleurs et la dorure, à en juger par ce qui reste, y régnaient d’une manière éclatante.

« La chapelle dite de Belley s’est moins ressentie des ravages du temps ; sa voûte, de forme gothique, avec corniche de forme diagonale en pierre calcaire polie, est en très bon état[1]…. »

On s’occupa d’abord, suivant les conclusions de ce rapport, d’enlever les matériaux qui couvraient le sol de l’église et, le 12 janvier 1825, ensuite de commission spéciale donnée au marquis d’Oncieu de Chaffardon, on procéda à la recherche des ossements des princes, sous sa direction et celle du capitaine-ingénieur Melano. Ces fouilles, qui durèrent jusqu’au 17, amenèrent, outre la découverte de débris d’armes, de fragments de vêtements, celle de beaucoup d’ossements qui furent reconnus former environ 25 squelettes, et qui, renfermés précieusement dans huit caisses, furent déposés dans la sacristie de l’église.

Voici l’emplacement des divers tombeaux où ils furent retrouvés :

1° Près de la porte latérale de l’église, à l’endroit où s’élevait le monument d’Humbert III, était un caveau dans lequel on reconnut les ossements de quatre corps : celui d’Humbert III, celui de son épouse Germaine de Zœringen, et ceux d’un petit corps que l’on présuma être celui d’Agnès de Savoie. Aucune conjecture probable n’a pu être formée sur le quatrième corps ayant appartenu à un prince d’une stature élevée.

2° Derrière le maître-autel, contre le mur, on découvrit

  1. Cibrario, Altac., Documenti, n° 15.