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Il faut donc admettre que cette abbaye de Fosseneuve existait déjà avant cette époque et qu’elle ne lit alors que s’affilier à Hautecombe en embrassant la règle de Cîteaux.

Son fondateur fut un des ancêtres de saint Thomas d’Aquin. Ce grand docteur de l’Église y mourut pendant l’année 1274, en se rendant de Naples au concile de Lyon. Cet événement, joint aux miracles opérés à son sépulcre et au souvenir du moine Gérard, sorti de Fosseneuve pour aller à Clairvaux et subir ensuite le martyre, a rendu ce monastère célèbre[1].

Du reste, il devint le centre de plusieurs abbayes. En 1162, celle de Curatium, au diocèse de Martorans, en Calabre, lui fut affiliée ; en 1167, ce fut celle de Mamiasol, au diocèse de Terrarine ; et, en 1179, celle de Ferraria, au diocèse de Tiano, qui vinrent augmenter son importance[2].

Si l’on en croit le P. Le Nain, Hautecombe aurait encore eu pour abbaye filiale, dès 1199, celle de Saint-Ange, en Grèce, dans le diocèse de Constantinople.

  1. Manrique, Annales cisterc., I, 302.
  2. Le Nain, Histoire de Cîteaux.