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plusieurs villages et châteaux de la mense épiscopale, entre autres, Bonmont et Hautecombe. Plusieurs autres terres avaient été violemment usurpées par les seigneurs voisins. Humbert de Grammont, ayant succédé à Guy, ne voulut point consentir à l’inféodation des biens concédés ou usurpés pendant l’épiscopat de son prédécesseur. De là, des discussions qui amenèrent une première conférence à Seyssel, ville située en dehors du comté de Genevois, mais dans le diocèse de Genève. Le comte s’y rendit, accompagné de ses principaux vassaux, et l’évêque de Genève y était assisté de l’archevêque de Vienne, son métropolitain, de saint Guérin, abbé d’Aulps, et de plusieurs autres dignitaires ecclésiastiques. Dans cette réunion, connue sous le nom d’Accord de Seyssel, furent réglés les droits respectifs de l’évêque et du comte. Celui-ci abandonna sans réserve à Humbert de Grammont tous les biens ecclésiastiques qu’il possédait.

Malgré les prescriptions claires et détaillées de cet acte important, Amédée Ier, successeur d’Aymon, tendant sans cesse à empiéter sur les droits réservés à l’Église, il fallut avoir recours à de nouveaux compromis. L’un d’eux eut lieu, en 1156, à Saint-Sigismond ou Saint-Simon[1].

Les archevêques de Vienne, de Lyon et de Tarentaise, ainsi que les évêques de Grenoble et de Belley, voulant rétablir la paix dans le diocèse de Genève, Étienne, archevêque de Vienne, convoqua, en présence des prélats susnommés, l’évêque de Genève et le comte de Genevois à Saint-Sigismond, près de Grésy, dit le document, paroisse située à l’extrémité du diocèse de Grenoble et confinant

  1. Saint-Simon, qui formait une paroisse jusqu’à la Révolution française, est aujourd’hui un hameau d’Aix-les-Bains.