Page:Histoire du donjon de Loches par M. Edmond Gautier.djvu/239

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personne du roi de qui le coupable attend son pardon, domine toute la composition. Cette belle et touchante légende l’accompagne : Dieu le maintienne contre fortune ; et comme si ces mots ne rendaient pas encore le fond de son cœur, Olbert Prendyegest exprime son insuffisance en disant : Je vouldraye mieux mais je ne puis. — Deux vers latins, populaires au moyen-âge, complètent le tout ; ils sont ainsi conçus :

Si sapiens fore vis, sex serva que tibi mando
Quid loqueris, vel ubi, de queis, cui, quomodo, quando.

L’auteur du cartouche a signé Olbert Prendyegest. Il termine son travail par la citation de ce proverbe désolant :

« Povre homme, poy amis. »

Nous regrettons de n’avoir pu découvrir ce petit chef-d’œuvre, qui repose sans doute sous le badigeon impitoyable.

Nous regrettons plus encore que le format de ce livre ne nous ait pas permis de reproduire les peintures du cachot de Sforza. Il eût fallu leur faire subir une réduction que les règles de goût les plus élémentaires ne nous permettent pas d’accepter.