Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/50

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tières d’un nouveau commerce avec la métropole, d’autres colonies ou d’autres nations de l’Europe. Les Açores, Madère, les Canaries, l’Eſpagne, le Portugal, offrent un débouché avantageux aux grains & aux bois de la Penſilvanie, qu’ils achètent avec des vins & des piaſtres. La métropole reçoit du fer, du chanvre, des cuirs, des pelleteries, de la graine de lin, des vergues, des mâtures, & fournit du fil, des draps fins, du thé, des toiles d’Irlande ou des Indes, de la quincaillerie, d’autres objets d’agrément ou de néceſſité. Juſqu’ici cependant, le réſultat de tant d’opérations a été au déſavantage de la province, ſans qu’on puiſſe ni l’en blâmer, ni l’en plaindre. De quelque manière qu’on s’y prenne, c’eſt une néceſſité que les nouveaux états contractent des engagemens ; & celui qui nous occupe doit reſter endetté tout le tems que le progrès de ſes défrichemens exigera des avances plus conſidérables que leur produit. D’autres colonies, qui jouiſſent de quelques branches de commerce preſque excluſives, telles que le riz, le tabac, l’indigo, auroient pu acquérir aſſez rapidement des richeſſes. La