Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/131

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5, 5, parlant du Messie, dit : il se maintiendra, et gouvernera par la force de l’Éternel, et avec la magnificence du nom de l’Éternel son Dieu. Il sera magnifié jusques aux bouts de la terre, et celui-là sera la paix. Prov. 31. Mon fils, ne mets point en oubli mon enseignement, et que ton cœur garde mes commandements, car ils t’apporteront longueur de jours, et années de vie, et prospérité.


IV. Quant à ce qui touche la première loi, d’ôter la communauté de toutes choses, et d’introduire le mien et le tien, les discours d’Abraham à Loth nous enseignent combien cette communauté est préjudiciable à la paix, Gen. 13, 8. Je te prie qu’il n’y ait point de débat entre moi et toi, ni entre mes pasteurs et les tiens. Car nous sommes frères. Tout le pays n’est-il pas à ton commandement ? Sépare-toi, le te prie, d’avec moi. D’ailleurs, tous les passages de l’Écriture sainte où l’invasion du bien d’autrui est défendue : comme, tu ne tueras point ; tu ne déroberas point ; tu ne paillarderas point, prouvent la distinction des biens : car ils supposent que le droit de tous sur toutes choses est ôté.


V. Les mêmes commandements établissent la deuxième loi de nature qui regar­dent la foi promise. Car qu’est-ce autre chose, tu n’envahiras point le bien d’autrui, que de dire, tu n’envahiras point ce qui a cessé d’être à toi par ton contrat ? Mais le passage du psaume 15, 5, est formel sur cette matière ; Éternel,