Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/308

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de demeurer impunis ; les gens de bien seront continuellement exposés aux voleurs, aux assassins et aux imposteurs ; on ne pourra plus avoir de commerce, on n’osera se remuer, la société civile sera dissoute ; et chacun reprendra l’ancien droit de se protéger comme bon lui semble. De sorte que la loi de nature commande aux souverains, non seulement d’administrer eux-mêmes la justice, mais aussi d’y obliger, sous de grièves punitions, les juges subalternes ; et ainsi d’ouvrir les oreilles aux plaintes des particuliers et d’établir des grands jours, lorsqu’il en est de besoin, c’est-à-dire, d’envoyer des com­mis­saires ou des intendants, qui prennent connaissance des déportements des juges ordinaires.


CHAPITRE XIV

Des lois et des offenses.


SOMMAIRE

1. Quelle différence il y a entre la loi et le conseil. IL Comment elle diffère du pacte. III. Et comment elle diffère du droit. IV. Division des lois en divines et humai­nes, et des divines en naturelles et positives ; et des naturelles en celles de