Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/419

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Père une autorité royale en ce monde, mais seulement un office de conseiller, et la possession d’une sagesse exquise pour endoctriner les hommes. Ce qu’il donne lui-même à entendre, lorsqu’il ne nomme pas ses apôtres des chasseurs, mais des pêcheurs d’hommes, et là où il compare le royaume de Dieu à un grain de moutarde, et au levain caché dans la farine


VII. Dieu promit au patriarche Abraham, en premier lieu, que sa semence serait extraordinairement multipliée, qu’il la mettrait en possession de la terre de Canaan, que toutes les nations étrangères seraient bénites en elle, mais à condition que lui et sa postérité le serviraient. Puis il promit aux enfants d’Abraham, selon la chair, le règne sacerdotal, un gouvernement très libre, dans lequel ils ne seraient soumis à aucune puissance humaine, pourvu qu’ils adorassent le Dieu de leurs pères et celui d’Abraham, en la manière que Moïse l’enseignerait. Enfin, Dieu promit et aux Israélites et à tous les peuples de la terre le royaume céleste et éternel, à condition qu’ils révéreraient le Dieu d’Abraham en la forme qui leur serait prescrite par Jésus-Christ notre Sauveur. Car la nouvelle alliance qui est la chrétienne a été traitée de telle sorte, que les hommes d’une part promettent de servir au Dieu d’Abraham selon le culte que le Seigneur Jésus enseignerait, et Dieu de l’autre s’oblige de leur pardon­ner Leurs