Page:Hobbes - Œuvres philosophiques et politiques (trad. Sorbière), 1787.djvu/488

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terre, né de la vierge, mort pour les péchés de ceux qui croiront en lui ; qu’il est le Christ, c’est-à-dire le roi, qu’il est ressuscité (car autrement il ne devrait pas régner) ; qu’il jugera le monde et rendra à chacun selon ses œuvres (car autrement il ne pourrait pas être roi) ; que les hommes aussi ressusciteront (car autrement ils ne pourraient pas être jugés). Si bien que dans ce seul article tout le symbole des apôtres y est compris. Et j’ai pensé d’en faire cet abrégé ; parce que je remarque qu’en vertu de ce seul point, sans tous les autres que l’on en tire par conséquence, plusieurs personnes ont été admises, par Jésus-Christ et par ses apôtres, au royaume de Dieu ; comme entre autres le bon larron en la croix, l’eunuque que Philippe bapti­sa, et deux mille âmes que saint Pierre reçut en une seule fois en la communion de l’église. Au reste, si quelques-uns trouvent à redire à ceci, que je n’estime pas que tous ceux-là doivent être damnés éternellement, qui ne prêtent pas un consentement intérieur à quelque article que l’église a défini, et qui cependant n’y contredisent pas, mais qui l’accordent, si on le leur commande, je ne saurais que faire à cela pour leur complaire.

Car de changer d’avis, les témoignages évidents de l’Écriture sainte que je vais ajouter m’en empêchent.


VII. Secondement, je prouve la même assertion par la prédication des apôtres : car ils étaient hérauts du royaume, et Christ ne les envoya