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825 ÉLIEN — ÉLIÉZER 826


navale ; mais ou il ne tint pas sa promesse, ou son traité s’est perdu. Cet auteur est cité par l’empereur Léon et par Constantin Porphyrogénète. L’ouvrage d’Élien parut d’abord traduit en latin par Théodore de Thessalonique, Rome, 1487, in-4o, avec Végèce, Frontin et Modestus. La première édition du texte grec est de Paris, 1532, in-8o ; elle fut bien surpassée par celle de Robortello, Venise, 1552, in-4o. Outre l’ancienne traduction de Théodore, cette édition en contient une nouvelle par Robortello. L’édition des Tactica d’Élien, donnée par L. Elzevier, Leyde, 1613, in-4o, est très-estimée. Cet ouvrage a été traduit en français par Bouchand de Bussy : La Milice des Grecs, ou tactique d’Élien, traduite du grec, avec des notes ; Paris, 1757, 2 vol. in-12 ; en anglais, par Bingham, Londres, 1616, in-fol., et par lord Dillon, Londres, 1814, in-4o.

Fabricius. Bibliotheca Græca.

ÉLIEN MECCIUS. Voyez Ælianus Meccius

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* ÉLIÉZER BEN DODOA OU DODOVA, prophète hébreu, du neuvième siècle avant J.-C, était de la ville de Marésa. Lorsque Josaphat, de concert avec Achazia, roi d’Israël, eut fait construire des vaisseaux pour renouveler le commerce lucratif que Salomon et Hiram faisaient sur la mer Rouge, Éliézer annonça au roi de Juda que l’Éternel ne favoriserait pas son entreprise, parce qu’il s’était uni à un roi impie. En effet, les navires étant partis d’Helscoïr-Guéber ou Aziongaber, furent brisés par la tempête. Al. BONNEAU.

Il Chron., ch. xx, vers 35, 36, 37.

  • ÉLIÉZER-BEN-HIRCAN, sumommé le

Grand, rabbin qui vivait à la fin du premier siècle de notre ère et au commencement du second. Son père appartenait à une famille distinguée, et était parent du vieux Siméon et de Gamaliel. L’éducation d’Éliézer fut pourtant négligée à tel point qu’à trente ans il ignorait encore la loi. Il s’aperçut enfin de son ignorance, et en fut si honteux qu’il en pleura pendant plusieurs jours Le prophète Élie, touché de sa douleur, lui inspira, dit-on, la pensée de se rendre à Jérusalem pour prendre des leçons de Jochanan ou Jean, fils de Zachaï. Éliézer devint bientôt très-instruit, et surpassa tous les docteurs de son époque. Son père, qui était venu à Jérusalem pour le déshériter, d’après le conseil de ses autres enfants, fut si étonné et si ravi de ses progrès, qu’il lui légua sa fortune entière. Ce rabbin passe pour avoir été versé dans la magie aussi bien que dans la loi, puisqu’on lui attribue le pouvoir de faire passer les moissons d’un champ dans un autre. On rapporte à ce sujet que se promenant un jour avec Akiba, il lui lit voir un champ tout rempli de concombres, qui, sur son ordre, changèrent immédiatement de place et se remirent en tas. Il avait une haute opinion de ses vertus, et étant au lit de la mort, il déclarait qu’il n’y avait pas un seul précepte ÉLIEN — ÉLIÉZER


de la loi qu’il n’eût accompli, à quoi Akiba lui répondit : « Maître, tu nous as toujours enseigné qu’il n’y avait point sur la terre d’homme juste et qui ne péchât point. » Les caraïtes regardaient Éliézer comme un des défenseurs de leur doctrine. Éliézer fut associé du fameux rabbi Jehosua (Josué), qui jouit d’un grand crédit auprès de Trajan. C’est donc à tort que le père Morin a prétendu qu’Éliézer ne vivait qu’au septième ou au huitième siècle. 11 est auteur d’un livre intitulé : Pirke rabbi Eliézer (Chapitres ou sentences du rabbin Éliézer), où il traite des événements arrivés aux Hébreux vers le temps de Mardochée et d’Esther. Cet ouvrage, imprimé pour la première fois en 1519, a été traduit en latin par Vorstius, avec notes, 1644, in-4o. On y lit les choses les plus singulières à côté de préceptes remarquables. Ainsi, on voit ( ch. vi) que le soleil et la lune étaient dans le principe revêtus du même éclat, mais qu’à la suite d’une contestation survenue entre eux, le soleil l’emporta et devint plus brillant que l’astre vaincu. Quelques critiques pensent que ce livre n’est pas d’Éliézer, et qu’il date d’une époque moins reculée, ou du moins qu’on y a intercalé divers passages. On attribue aussi à ce rabbin un petit livre de morale intitulé : Orcoth chaiim { Chemins de la Vie), qui a été plusieurs fois imprimé. Alex. B.

Gemare Sanhédrin, cap.5vil et xi. — Vorstius, Traduction dti Pirke R. Eliézer. — Rossi, Dizionario storico, etc. — Wolf, BibU Heb.

  • ÉLIÉZER BEN NATHAN, ! rabbin de Mayence,

composa en 1152 un livre intitulé : Even ahezer {Pierre auxiliaire), qui fut imprimé à Prague, en 1610. C’est un traité fort estimé pour les questions de jurisprudence. Le rabbin Jachia et Wolf lui attribuent aussi le Zafnad paaneach ; mais Rossi affirme que cet ouvrage est l’œuvre de Joseph fils d’Éliézer l’Espagnol. Un manuscrit qui appartenait à Rossi contient quelques poésies sacrées d’Éliézer ben Nathan et une kina ou pûëme lugubre sur les victimes des massacres de "Worms. — Lelewel parle d’un Éléazar bar Nathan qui composa en 1096 un ouvrage hébreu dans lequel il consigna de nombreux renseignements sur des positions géographiques appartenant à toutes les contrées de l’Europe.

Wolf, Bibl. Hebrsea. — Rossi, Dizionario storicodagli Auctori Ebrei. — Lelewel, Géographie du moyen âge, t. II.

ÉLIÉZER ou ÉLEAZAR, SUmommé DE WORMS, et plus fréquemment de Garmizaou Gemesheim, de la ville d’Allemagne ofi il naquit, fut un des rabbins les plus célèbres du treizième siècle. Il vivait probablement dans la première partie de ce siècle, car il apprit la cabale à Moïse Maimonides, qui mourut en 1 260, âgé du soixante-six ans. Éliézer de Garmiza a laissé un assez grand nombre d’ouvrages, dont quelques-uns sont imprimés, et dont voici les principaux : Le Livre du Droguiste ( Rokeach), où il traite de