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Schrader, préface de son édit. — Hoffmann, Bibliographisches Lexicon. — Brunet, Manuel du Libraire.

MUSELLI (Giovanni-Giacomo, marquis), antiquaire italien, né le 9 septembre 1697, à Vérone, où il est mort, le 1er août 1768. D’une ancienne et noble famille, il s’appliqua à l’étude des médailles et des antiquités, et publia les ouvrages suivants : Numismata antiqua collecta et édita ; Vérone, 1750, 3 vol. in-fol., dédié au roi de Pologne ; — Antiquitatis Reliquiæ se collectæ, tabulis incisæ et explicationibus illustratæ ; ibid., 1756, 2 vol. in-fol. Ces deux ouvrages, réunis en un seul, furent réimprimés sous le titre suivant : Musæum Musellianum ; Vérone, 1730, 5 vol. in-fol. Muselli a laissé encore un grand nombre de manuscrits précieux.

P.

Dizionario storico Bassanese.

MUSEMECI (Mario), architecte et archéologue italien, né à Catane, en 1778, mort dans la même ville, le 24 juillet 1852. Après de fortes études littéraires, il s’adonna à l’architecture, prenant surtout pour modèles les monuments de l’antiquité. C’est ainsi qu’il se forma le style grandiose et pur que l’on retrouve dans les monuments qu’il projeta ou exécuta. Parmi les derniers, les plus remarquables sont la prison provinciale de Catane et les cloîtres du couvent des Bénédictins. Ces édifices font vivement regretter que tous ces projets n’aient pas été mis à exécution, et que sur ses dessins on n’ait pas élevé la façade de l’église des Bénédictins et réuni les hospices des orphelins et des pauvres, les hôpitaux de Saint-Marc et de Sainte-Marthe, enfin les tribunaux et l’intendance de Catane. En 1818, Musemeci avait entrepris en Italie un voyage, pendant lequel l’aménité de son caractère, son talent d’architecte et ses profondes connaissances archéologiques lui valurent d’illustres amitiés, qui ne lui firent jamais défaut ; il suffira de citer les noms de Canova, de Thorwaldsen, du chevalier Avelino, du comte Léopold Cicognara, de Zanth, Hittorf, Quatremère de Quincy, etc. Depuis 1810, Musemeci était l’un des députés examinateurs de la Sicile ; en 1820, il fut nommé ingénieur des ponts et chaussées de la province de Catane. En 1824, en compagnie de sept autres savants catanais, il fonda l’académie Gioenia consacrée à l’étude des sciences naturelles, et il en fut jusqu’à sa mort l’un des membres les plus actifs. En 1829, il fut choisi pour professeur d’architecture civile à l’université de Catane, et ce fut à cette occasion qu’il composa un excellent discours intitulé : Introduction à l’histoire de l’Architecture. En 1830, il devint membre de la commission des antiquités et des beaux-arts de Catane. En 1845, il fit partie du septième congrès des savants italiens assemblé à Naples, et y lut un mémoire fort applaudi sur cette question : « Quel profit l’architeclure, dans l’état actuel des connaissances, peut-elle retirer des découvertes monumentales ? » Enfin, en 1852, lors de la formation du Consiglio edilizio de Catane, Musemeci en fut un des premiers membres ; mais ce fut pour peu de temps. La même année, il fut enlevé par une attaque d’apoplexie ; il fut inhumé dans l’église de Santa Agata-la-Vetere, où un élégant monument, élevé sur les dessins du jeune architecte Patti, porte son buste sculpté par le fameux sculpteur sicilien Giuseppe Cali. Musemeci fut membre de la plupart des académies et sociétés savantes, artistiques et littéraires de l’Italie, et c’est dans leurs actes que l’on doit chercher une partie de ses œuvres archéologiques et autres. Plusieurs cependant ont été réunies en deux volumes in-8o, publiés à Catane de 1845 à 1851 et intitulés : Opere archeologiche ed artistiche di Mario Musemeci. Parmi ses écrits, on remarque Cenni critici soprà un rudere scoperto in Catania nel

1818, publiés en 1819 et 1845 ; — Schiarimenti ad un passo di Cassiodoro ; Pise, 1827 ; — Dell’antico Uso di diverse specie di Carta e del Magistero difabbricarla ; Catane, 1829 et 1845 ; — Memorie sull’Eruzione dell’Etna vicino Bronte, nel novembre 1832 ; — Sulle Strade a ruota nelle paludi che hanno Sbacco in mare e principalmente nei Pontanelli di Siracusa ; 1845 ; — Del peso da darsi alla storia nello studiare, le antiche produzioni dell’arte ; Catane, 1845 ; — Studio ad un nuovo comento ad un passo di Vitruvio del libro terzo proposto al Cav. Avellino, etc. ; 1845.

E. Breton.

Documents partic.

MUSET (Colin), célèbre ménestrel français, né au commencement du treizième siècle. À la fois poète et musicien, comme la plupart des ménestrels de son temps, Colin Muset allait de château en château, chantant ses poésies en s’accompagnant sur la vielle[1], instrument dont il jouait fort bien. On trouve dans les manuscrits de la Bibliothèque impériale de Paris, numéros 65 et 66 (fonds de Cangé), trois chansons notées de la composition de Colin Muset. Dans celle de ces chansons qui commence par ces vers :


Sire quens j’ai viélé
Devant vos en vostre ostel,


il nous fait connaître qu’il était marié et qu’il avait une fille. Il paraît du reste que l’exercice de son talent lui procurait une certaine aisance ainsi qu’à sa famille ; car la même chanson nous apprend qu’il avait une servante pour sa femme, un valet pour soigner son cheval, et que lorsqu’il revenait chez lui, sa fille tuait les chapons pour fêter son retour. Quelques auteurs disent que Thibaut, comte de Champagne et roi de Navarre, le prit à son service et le fixa auprès de sa personne.. On lit dans l’Essai sur la

  1. La vielle ou viole se jouait avec un archet, comme le violon. Cet instrument n’avait point de rapport avec celui que l’on désigne aujourd’hui sous le nom de vielle ; et qui s’appelait rote dans l’ancien langage français.