NOUVELLE
BIOGRAPHIE
GÉNÉRALE
DEPUIS 1ES TEMPS LES PLUS RECULES JUSQU’A NOS JOURS. simlf.r (Josias), érudit suisse, né le 6 novembre 1 530 , à Cappel , près Zurich , mort le 2 juillet 1576, à Zurich. Il était fils d’un religieux qui avait quitté le monastère de Cappel, dont il était prieur, et qui s’était marié. Doué des plus heureuses dispositions, il s’appliqua avec fruit à l’étude des belles-lettres , des sciences et de la théologie, et consacra plusieurs années à visiter les principales académies de l’Allemagne. De retour à Zurich (1549), il suppléa d’abord Conrad Gesner dans la cbaire de mathématiques, puis il fut chargé d’expliquer le Nouveau Testament (1552), et fit partie comme diacre de l’église de Saint-Pierre. En 1583 il remplaça Pierre Martyr dans l’enseignement de la théologie. La goutte, qui le tourmentait depuis sa jeunesse, abrégea ses jours. Ses principaux écrits sont : Epitome bibliothecse C. Gesneri ; Zurich, 1555, 1574, in-fol. : ces deux éditions, augmentées de plus de 2,000 articles, ont été effacées par celle de Fries ; — De principiis astronomix ; ibid., 1559, in-8" ; -- De vita P. Martyr is ; ibid., 1563, in-4o ; _ Vita C. Gesneri ; ibid., 1566, in-4o ; — Scripta veterum latina de una persona et duabus naturis Jesu-Christi ; ibid., 1571, in-fol., avec des notes et un exposé des controverses relatives à cette double question ; — De Helvetiorum republica lib. Il ; ibid., 1574, in-8o ; souvent réimpr. et trad. en allemand (ibid., 1576, in-4o) et en français (Paris, 1579, in-8o) : cet ouvrage estimé a été augmenté par Fuessli, qui en a donné une bonne édit. en l744,iu-8° ; — Vallesiœ descriptions lib. Il, et de Alpibus ; ibid., 1574, in-8o ; Leyde, 1633, in-24 ; — De vita H. Bultingeri ; ibid., 1575, in-4o ; — Vocabuiarla rei numariœ, ponderum et mensiirarum ; ibid., 1784, in-8o ; — Commentarius in Exodum ; ibid., 1605, in-fol. On doit aussi à Simler la traduction en latin de six ouvrages théologiques de Bullinger et la publication des Scripta de causa Eu-NOUV. BIOGR CÉPiÉR. — T. XHV.
charistièe (1563, in-4o), et d’un Commentarius in Samuelem (1564, in-fol.), tous deux de Pierre Martyr. Il a laissé en manuscrit Anti’ quitatum helveticarum lib. V, en 4 vol., conservés à Zurich.
Sttick, Vita J. Setnleri ; Zurich, 15 :7, in-*°. — Niceron, mémoires, t. XXVIII.
simmias (Statuai ;’) de Rhodes, poëte grec de l’école d’Alexandrie, vivait vers 300 avant J.-C. Comme la plupart des écrivains de cette école, il composa à la fois des traités de linguistique et des vers. Suidas cite de lui trois livres de Gloses ( rXù><7<rai ) et quatre livres de Poésies mêlées (Uoir^a. ta Stàçopa). Il ne reste rien de ses œuvres grammaticales ; de ses poèmes il reste trois litres : Gorgo, les Mois, Apollon, et treize vers cités par Tzetzès {Chili, VII, 144), et recueillis par Brunck (Anal., II, p. 525). Simmias avait aussi composé des épigrammes, qui lui valurent une place dans la Guirlande ou Anthologie de Méléagre. L’Anthologie actuelle contient sous son nom six épigrammes et trois pièces figuratives, c’est-à-dire des pièces où les vers de différents mètres sont disposés de manière à représenter un objet ; celles de Simmias portent les titres de : les Ailes, l’Œuf, la Hache. On sait que Théocrite a composé, ou du moins qu’on lui attribue, une poésie figurative, la Flûte.
Il ne faut pas confondre Simmias de Rhodes avec Simmias de Thèbes, philosophe et poëte et ami de Socrate. L. J.
Jacobs, Anthologia grxca, t. I, 139-143 ; XIII, 951. simnel (Lambert), imposteur anglais, né vers 1471, à Oxford. Élevé par un prêtre rusé, nommé Richard Simon, il apprit à jouer parfaitement le rôle qu’on lui destinait. A quinze ans, il se faisait remarquer par l’air de grandeur et de majesté répandu sur toute sa personne. L’intelligence avec laquelle il profita des leçons de Simon, l’aisance et la dignité dont il accom- 1
