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ZARLINO — ZELL

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tesque, est de démontrer que la musique avait pour base le diatonique de Ptolémée ; Galilée, un des élèves de l’auteur, attaqua cette doctrine dans le Dialogo délia musica, et Zarlino répondit à ces critiques par le traité suivant ; — Sopplementi musicali ; Ma., 1588, in-fol. :ces suppléments, divisés en huit livres,. sont remarquables par la disposition des objets et par la clarté de la discussion. Galilée répliqua encore (Discorso intorno allé opère di G. Zarlino ; Florence, 1589, in-S"), et sans garder aucune mesure : « Malgré la bonté de sa cause au fond , (lit Pétis, tout l’avantage resta à Zarlino, et chose singulière, le système de proportions numériques adopté" par celui-ci d’après» Fogliani e^t devenu la base de la théorie mathématique delà musique jusqu’à l’époque actuelle. »

Outre les écrits déjà cités, on a du même auteur : Trattato dellapazienzà ;ye,n%&, 1561, in-4o ; — Origine délia congregazione dei Capucini ; ibid., 1579, pet. in-4o ; — De vera anni forma ; ibid., 1580, in-4o, etc. Tous les ouvrages de Zarlino ont été recueillis à Venise, 1589,4 vol. in-fol. P.

Arlusi, Impresa di G. Zarlino ; Bologne, 1604, In-t». — Uav.ignan, Elogio di G. Zarlino ; Venise, 1819 ; ln-l2. — Ciissi, Narruzione delta vita e délie opère di G. Zarlino ; ibid., 1336, in-S". — Fétis, Bioqr. vniv. des musiciens. ZAYONSCHEK. Foy. Zaionczek.

ZF.DLiTZ {Charles^ Abraham, baron de), homme d’État prussien, né le 4 janvier 1731, à Schwarzvvald, près Landshut (Silésie), mort le 18 mars 1793, à Kapsdorf, près Schweidnilz (même province). Après avoir terminé ses études au collège de Charles, à Brunswick, il suivit les cours de droit à Halle. Frédéric 11 remarqua ses heureuses dispositions, lui conseilla d’étudier la philosophie de Locke, et l’assura de sa protection. En quittant l’université, il devint référendaire à la chambre des comptes de Berlin (1755) i il fut ensuite envoyé à Breslau en qualité de conseiller de régence (1759), et obtint en 1764 le poste de président de la cour suprême de Silésie. Le roi, qui appréciait son intelligence et son intégrité , l’appela auprès de lui, et lui donna le ministère de la justice (1770), celui des affaires ecclésiastiques avec la direction des caisses des pauvres, celle de la bibliothèque royale et des cabinets, et l’inspection des universités (1771), la présidence du tribunal des douanes (1772), el la direction des collèges de médecine et de chirurgie (1777). Il aborda résolument les réformes qu’il avaitjugées convenables, et entre autres actes qui prouvèrent son zèle et ses lumières , il faut compter l’amélioration du régime des prisons et l’introduction en Prusse de la liberté de la presse. Son amour pour la justice se manifesta dans le procès du meunier Arnold, et il refusa , malgré les menaces du roi, de signer l’injuste sentence. Zedlitz consacra tous ses soins au développement et au progrès de l’instruction publique. Il conserva pendant toute sa vie le goût de l’étude, et étant déjà ministre, il fréquenta aâsidûment les cours de philosophie et de littérature grecque. A l’avènement de Frédéric-Guillaimie II, il fut nommé chef du département supérieur des écoles (1787), lequel sur sa demande avait été séparé de celui des affaires ecclésiastiques. Lorsque, en 1788, "Wœllner, favori du roi, arriva au pouvoir, Zedlitz perdit une partie de ses emplois, et ne partageant point les vues du nouveau ministre, il donna sa démission l’année suivante ( 1789), et se retira dans ses terres. Il avait été admis en 1777 dans l’Académie de Berlin. Biester, Berliner Gelehrten. — Denioa, Prusse littéraire. — Berliner Monatschrift, Juin 1793. — Meuse !, Gelehrtes Teutschland. — Hlrschlng, Hist. litt. Kandbuch. ZBEMAN. Voy. NOOMS.

ZÉGABÈKE {Georges), auteur byzantin, vivait à une époque incertaine. Il est connu par un traité sur les lettres de l’alphabet (Ilepl tûv éTtTà ■ çtovYiévTwv xaî JtSpl TÛV elxoatT£(7ffàpwv (TTOtxeîwv), traité rimé en mauvais vers, qui n’a pas été imprimé, et dont le manuscrit se trouve dans la Bibliothèque impériale de Vienne. 11 y fait dans l’introduction le plus lamentable récit de son état, et prétend manquer des premières nécessités de la vie. On a de lui d’autres ouvrages et des traductions, mentionnés les uns et les autres par FabriciuS.

Fabriclus, Bibh arseca, t. XH.

ZEiDAJV. Voy.MvixM.

ZEIDOUN. Voy. Ibn-Zeidoun.

ZELL ( t/^/’icA), imprimeur allemand, né à Hanau, vers 1430, mort à Cologne, un peu après 1499. Après avoir étudié les belles-lettres, il exerça la profession de copiste et d’enlumineur, et alla ensuite travailler dans l’imprimerie de Fust et Schœff’er, à Mayence. Vers 1465 il vint établir à Cologne la première presse fondée dans cette ville ; protégé par la riche famille de Lyskirchen, il obtint d’elle la libre disposition d’une maison qui existe encore aujourd’hui. li se servit dans le principe des mêmes caractères que ceux de Fust et de Schœffer, ce qui a fait attribuer à ces imprimeurs plusieurs opuscules latins sortis de ses presses, mais qui n’ont pas d’indication de lieu d’impression. Après avoir publié en 1465 la bulle de rétractation de Pie II (in-4), et l’édition pr inceps du Le seneclute de Cicéron (in-40), il fit paraître en 1466 Super psalmo quinquagesimo Ae saint Chrysostome (in-40) ; à la fin de l’ouvrage, devenu rarissime et qui se paye à un très-haut prix, il se qualifie de clericus diœcesis moguntiensis. Pendant longtemps les bibliographes ont cru qu’il n’avait commencé à imprimer qu’en 1467, année où parut chez lui Augustimis, de vita ckrisliana. Item de singularitate clericorum. Pendant les années suivantes il publia une suite délivres, dont beaucoup sont remarquables par une belle exécution, entre autres une Bible latine, 1470, 2 vol. in-fol. H continua à exercer son art au moins jusqu’en 1499, anftée où il donna à l’auteur de h, Chronique de Cologne des renseignements extrême- !