Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/119

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Une voix qui lui était bien connue, celle de l’orfèvre, lui cria : — Tusmann, que faites-vous là ? Je vous en prie, ne faites pas de folies !

Le secrétaire privé employa toutes ses forces à se débarrasser des bras de l’orfèvre. — Monsieur le professeur, dit-il, je suis dans le désespoir ; et dans un tel cas, toutes les considérations cessent. Ne le prenez pas en mauvaise part d’un pauvre secrétaire privé désespéré, qui suit d’ailleurs ce que commandent les convenances ; mais, je vous le dis sans détour, je voudrais que le diable vous emportât avec toutes vos sorcelleries.

L’orfèvre lâcha le secrétaire privé, qui tomba épuisé sur le gazon humide ; se croyant dans le bassin, il s’écria : — O mort glacée ! O froide mort ! — Adieu, adieu, Albertine ! ton malheureux fiancé est maintenant au fond de l’eau, avec les