Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/73

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exactement, se firent entendre ; et je ne sais comment il se fit que, bien que je ne sois pas d’une haute taille, il me fut facile, en m’élevant sur la pointe de mes pieds, de porter mes regards, à travers les fenêtres, dans l’intérieur de l’édifice. Mais que vis-je ! — O juste créateur du ciel ! qui aperçus-je ! Personne autre que ta fille, mademoiselle Albertine, en brillant costume de noces, walsant immodérément avec un jeune homme. Je frappe à la fenêtre et je m’écrie : — Mademoiselle Albertine, à quoi songez-vous ? Que faites-vous ici à cette heure indue ? — Mais au même instant un affreux fantôme accourt de la rue Royale, m’arrache en passant les deux jambes sous le corps, et s’échappe en les emportant et en poussant de longs éclats de rire. Et moi, pauvre secrétaire privé, resté dans l’ignoble fange de la voie publique, je m’écrie : — Gardes de nuit !