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Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 2, trad. Egmont, 1836.djvu/329

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Le justicier ne voyait que trop combien il lui serait difficile de remplir l’engagement qu’il avait pris. Il avait parcouru tous les papiers du vieux baron, sans trouver une seule lettre, une seule note qui eût rapport aux relations de son fils Wolfgang avec mademoiselle de Saint-Val. Plongé dans ses réflexions, il était assis dans la chambre à coucher du baron Roderich à R....sitten, où il avait épuisé toutes les perquisitions, et s’occupait d’un mémoire destiné au notaire de Genève, qu’on lui avait vanté pour un homme actif et pénétrant, et de qui il attendait certains renseignements qui pouvaient éclaircir l’affaire du jeune baron.

Minuit était sonné, la pleine lune éclairait d’une vive lumière la grand’salle voisine, dont la porte était ouverte. Tout à coup V. crut entendre quelqu’un monter l’escalier d’un pas lourd et mesuré, et un bruit de clefs choquées les unes contre les autres. Il redoubla d’attention, se leva et entra dans la salle. Alors il reconnut distinctement qu’on avançait dans l’antichambre,