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Page:Hoffmann - Contes fantastiques,Tome 4, trad. Egmont, 1836.djvu/122

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110 €ontf6 ’ Qui donc te fit si belle ? Qui joignit tant de zèle A tant d’art pour t’édifier ?.... ’ C’est la noble science, C’est la persévérance „ Du tonnelier. Du tonnelier l’image Est peinte en cet adage : Franc buveur et fidèle amant, . Il chante avec ivresse Le vin ou sa maîtresse Passionnément ! Cette chanson plut à tout le monde au-delà de toute expression ; mais nul n’en fut plus charmé que maître Martin, dont les yeux étincelaient de plaisir et de ravissement. Sans faire attention aux commentaires prolixes de Vollrad, qui prétendait que le jeune compagnon avait assez bien saisi la manière, il est vrai, un peu abâtardie de Schosz ou d’un certain Jean Muller, maître Martin se leva de son siège et s’écria en emplissant un grand vidrecome destiné à faire le tour de la table : a Viens ici ! mon brave compagnon et ménétrier ! approche-toi, c’est avec moi, avec ton patron maître Martin que tu dois vider ce verre I » Reinhold fut obligé <Tobtempérer à l’injonction. En revenant à sa place, il chuchotta à l’oreille du mélancolique Frédéric : <r Maintenant c’est à ton tour, chante la chanson d’hier au soir I — Es-tu devenu enragé ? »* lui répondit Frédéric d’un accent