Page:Hoffmann - Les Bijoux fatals ou Mademoiselle de Scudéri, Roman complet no 6, 1915.djvu/14

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police, puisque chaque fois qu’un surveillait un quartier, il ne s’y passait rien, alors que sur tous les autres points les vols et les assassinats redoublaient.


III.


Le lendemain matin, La Martinière raconta à sa maîtresse les événements de la nuit précédente et elle lui dépeignit toutes les horreurs qui se commettaient à Paris. En même temps elle lui remit en tremblant la mystérieuse cassette. Baptiste, dans un coin, était tout blême et mourait de peur. Tous deux supplièrent la noble demoiselle de n’ouvrir la cassette qu’avec les plus grandes précautions.

C’est ce que fit Mlle de Scudéri après avoir soupesé la cassette dans ses mains. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle en retira deux bracelets d’or richement ornés de pierreries et un collier non moins éblouissant de beauté ! La Martinière remarqua que la fière Madame de Montespan n’avait point une parure semblable.

— Mais que veut dire tout ceci ? se demandait Mlle de Scudéri.