Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le christianisme nous raconte, n’ont, comme ceux de toutes les autres religions, que la crédulité des peuples, leur enthousiasme, leur ignorance, et l’adresse des imposteurs pour base. Nous pouvons en dire autant des prophéties. Les hommes furent de tout tems curieux de connoître l’avenir ; ils trouverent, en conséquence, des hommes disposés à les servir. Nous voyons des enchanteurs, des devins, des prophétes, dans toutes les nations du monde. Les juifs ne furent pas plus favorisés, à cet égard, que les tartares, les négres, les sauvages, et tous les autres peuples de la terre, qui tous posséderent des imposteurs, prêts à les tromper pour des présens. Ces hommes merveilleux dûrent sentir bientôt que leurs oracles devoient être vagues et ambigus, pour n’être point démentis par les effets. Il ne faut donc point être surpris, si les prophéties judaïques sont obscures, & de nature