Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/150

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qui balance la sienne, et qui parvient à rendre tous les projets inutiles. En effet, quoique la religion chrétienne n’accorde point formellement au démon la même puissance qu’à Dieu, elle suppose néanmoins, que cet esprit mal-faisant empêche les hommes de parvenir au bonheur que la divinité bienfaisante leur destine, et conduit le plus grand nombre à la perdition : en un mot, d’après les idées du christianisme, l’empire du diable est bien plus étendu que celui de l’être suprême ; celui-ci réussit à peine à sauver quelques élus, tandis que l’autre mene à la damnation la foule immense de ceux qui n’ont point la force de résister à ses inspirations dangereuses. Qui ne voit pas que Satan, que le démon, qui est un objet de terreur pour les chrétiens, est emprunté du dogme des deux principes, admis jadis en égypte et dans tout l’orient ? L’Osyris et le Typhon des