Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/159

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très-marqués de la Théurgie pratiquée chez les peuples orientaux. La divinité, forcée par le pouvoir magique de quelques paroles, accompagnées de cérémonies, obéit à la voix de ses prêtres, ou de ceux qui savent le secret de la faire agir, et, sur leurs ordres, elle opére des merveilles. Cette sorte de magie est perpétuellement exercée par les prêtres du christianisme : ils persuadent à leurs disciples, que des formules, reçues par tradition, que des actes arbitraires, que des mouvemens du corps, sont capables d’obliger ce Dieu de la nature à suspendre ses loix, à se rendre à leurs vœux, à répandre ses graces. Ainsi, dans cette religion, le prêtre acquiert le droit de commander à Dieu lui-même : c’est sur cet empire qu’il exerce sur son Dieu ; c’est sur cette théurgie véritable, ou sur ce commerce mystérieux de la terre avec le ciel, que sont fondées les cérémonies puériles et ri-