Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/171

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Nous retrouvons les mêmes contradictions, les mêmes erreurs, dans le pompeux galimathias attribué à S. Paul. Cet homme, rempli de l’esprit de Dieu, ne montre dans ses discours, et dans ses épîtres, que l’enthousiasme d’un forcené. Les commentaires les plus étudiés ne peuvent mettre à portée d’entendre, ou de concilier les contradictions, les énigmes, les notions décousues, dont tous ses ouvrages sont remplis, ni les incertitudes de sa conduite, tantôt favorable, tantôt opposée au judaïsme[1]. On ne pourroit

  1. S. Paul nous apprend lui-même, qu’il a été ravi au troisième ciel. Comment ? Pourquoi ? Et qu’y a-t-il appris ? Des choses ineffables, & que l’homme ne peut pas comprendre. A quoi pouvoit donc servir son voyage merveilleux ? Mais comment s’en rapporter à S. Paul, qui, dans les actes des Apôtres, se rend coupable d’un mensonge, lorsqu’il assure, devant le grand prêtre, qu’on le persécute, parce qu’il est pharisien, & à cause de la résurrection des morts ; ce que renferme deux faussetés. 1°. Parce que S. Paul,