Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/179

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les préceptes d’une morale raisonnable, sous l’empire d’une religion qui fait un mérite du zèle, de l’enthousiasme, du fanatisme le plus destructeur. Je dis qu’une religion, qui nous ordonne d’imiter un despote qui se plaît à tendre des piéges à ses sujets, qui est implacable dans ses vengeances, qui veut qu’on extermine tous ceux qui ont le malheur de lui déplaire, est incompatible avec toute morale. Les crimes, dont le christianisme, plus que toutes les autres religions, s’est souillé, n’ont eu pour prétexte que de plaire au dieu farouche qu’il a reçu des juifs. Le caractere moral de ce dieu doit nécessairement régler la conduite de ceux qui l’adorent[1]. Si ce dieu est changeant, ses

  1. Le bon Roi S. Louis disoit à son ami Joinville que “quand un laïc entendoit médire de la religion chrétienne, il devoit la défendre, non seulement de paroles, mais à bone épée tranchante, & en frapper les médisans & les