Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/244

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Sous prétexte de vaquer à la priere et aux cérémonies de son culte, le chrétien, surtout dans quelques sectes plus superstitieuses, est obligé de demeurer oisif, et de rester les bras croisés pendant une grande partie de l’année ; on lui persuade qu’il honore son dieu par son inutilité ; des fêtes, multipliées par l’intérêt des prêtres et la crédulité des peuples, suspendent les travaux nécessaires de plusieurs millions de bras ; l’homme du peuple va prier dans un temple, au lieu de cultiver son champ ; là il repaît ses yeux de cérémonies puériles, et ses oreilles de fables et de dogmes auxquels il ne peut rien comprendre. Une religion tyrannique fait un crime à l’artisan, ou au cultivateur, qui, pendant ces journées, consacrées au désœuvrement, oseroit s’occuper du soin de faire sub-

    trompe) demandoit pardon à Dieu, & se faisoit un scrupule du tems qu’il donnoit à l’administration de l’Etat, & qu’il ôtoit à ses prieres.