Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/252

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Sans l’aveu du sacerdoce, le chrétien ne peut participer à ses mystères sacrés, les prêtres ont le droit de l’en exclure. Il pourroit se consoler de cette privation prétendue ; mais les anathêmes, ou excommunications des prêtres, font par-tout un mal réel à l’homme ; les peines spirituelles produisent des effets temporels, et tout citoyen, qui encourt la disgrace de l’église, est en danger d’encourir celle du gouvernement, et devient un objet odieux pour ses concitoyens.

Nous avons déja vu que les ministres de la religion se sont ingérés des affaires du mariage ; sans leur aveu, un chrétien ne peut devenir pere ; il faut qu’il se soumette aux formes capricieuses de la religion ; sans cela, la politique, d’accord avec la religion, excluroit ses enfans du rang des citoyens[1].

  1. Pour peu qu’on lise l’histoire, on trouvera que les prêtres Chrétiens ont voulu se mêler de tout : l’église, en bonne mere, s’est mêlée