Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/260

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très-propres à détruire cette concorde si vantée, qui devient impossible dans une religion où tout est obscurité. Dans toutes les disputes religieuses, les deux partis croyent avoir Dieu de leur côté, par conséquent ils sont opiniâtres. Comment ne le seroient-ils pas, puisqu’ils confondent la cause de Dieu avec celle de leur vanité ? Ainsi, peu disposés à céder de part et d’autre, ils se combattent, se tourmentent, se déchirent, jusqu’à ce que la force ait décidé de querelles qui jamais ne sont du ressort du bon sens. En effet, dans toutes les dissensions qui se sont élevées parmi les chrétiens, l’autorité politique fut toujours obligée d’intervenir ; les souverains prirent parti dans les disputes frivoles des prêtres, qu’ils regarderent comme des objets de la derniere importance. Dans une religion, établie par un dieu lui-même, il n’est point de minuties ; en conséquence, les Princes s’armerent con-