Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/264

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En effet, le christianisme changea toujours en despotes et en tyrans les Souverains qui le favoriserent ; il les représenta comme des divinités sur la terre ; il fit respecter leurs caprices comme les volontés du ciel même ; il leur livra les peuples comme des troupeaux d’esclaves, dont ils pouvoient disposer à leur gré. En faveur de leur zèle pour la religion, il pardonna souvent aux monarques les plus pervers, les injustices, les violences, les crimes, et sous peine d’irriter le très-haut, il commanda aux nations de gémir, sans murmurer, sous le glaive qui les frappoit, au lieu de les protéger. Ne soyons donc point surpris si, depuis que la religion chrétienne s’est établie, nous voyons tant de nations gémir sous des tyrans dévots, qui n’eurent d’autre mérite qu’un attachement aveugle pour la religion, et qui d’ailleurs se permirent les crimes les plus révoltans, la tyrannie la plus affreuse, les