Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/276

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En un mot, en suivant à la rigueur les maximes du christianisme, nulle

    d’ôter les livres saints des mains du vulgaire. Dès qu’on eut commencé à les lire, dans le seizième siècle, tout se remplit d’hérésies & de révoltes contre les prêtres. L’heureux tems pour l’Eglise, où les moines seuls savoient lire & écrire, & où ils se faisoient des titres de possession. Si l’on doutoit de la haine ou du mépris des Peres de l’Eglise, pour les sciences, on en trouvera les preuves dans les passages suivans. S. Jérôme dit : Geometria, arithmetica, musica, habent, in fâ scientiâ veirtatem, sed non ex scientiâ illâ scientia pietatis. Scientia pietatis est nosere scripturas, & intelligere prophetas, evangelia credere, prophetas non ignorate. Vide Hier. Ep. ad Titum. S. Ambroise dit : Quid tam absurdum quàm de astronomîa & geometia tractare, & profundaerisscptia metiri, relinquere causas salutis, errores quarere. Vide S. Ambr. de Officiis, l. I. S. Augustin dit : Astrologia & geometria, & alia ejusmodi, idèo despecta sunt a nostris, quia nihil ad salutem pertinent. Vide S. August. de ordinis disciplinâ. La géométrie, pour la justesse qu’elle donne à l’esprit, devroit être défendue dans tout Etat Chrétien.