Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/300

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paisiblement de subtilités puériles, de questions oiseuses, d’opinions arbitraires, qui, loin d’être utiles à la société, ne firent que la troubler. Les peuples entrerent dans des querelles qu’ils n’entendirent jamais ; les princes prirent la défense de ceux des prêtres qu’ils voulurent favoriser ; ils déciderent à coups d’épée l’orthodoxie ; et le parti qu’ils choisirent, accabla tous les autres ; car les souverains se croyent toujours obligés de se mêler des disputes théologiques ; ils ne voyent pas, qu’en s’en mêlant, ils leur donnent de l’importance et du poids, et toujours les prêtres chrétiens appellerent des secours humains, pour soutenir des opinions, dont pourtant ils croyoient que Dieu leur avoit garanti la durée. Les héros, que nous trouvons dans les annales de l’église, ne nous montrent que des fanatiques opiniâtres, qui furent les victimes de leurs folles idées ; ou des persécuteurs furieux, qui trai-