Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/313

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oisifs, jouissent d’une abondance honteuse pour les états qui la tolérent[1].

En un mot, le christianisme rend les sociétés complices de tous les maux que leur font les ministres de la divinité ; ni l’inutilité de leurs prieres, prouvée par l’expérience de tant de siécles, ni les effets sanglans de leurs funestes disputes, ni même leurs débordemens et leurs excès, n’ont encore pu détromper les nations de ces hommes divins, à l’existence desquels elles ont la simplicité de croire leur salut attaché.

  1. La satyre la plus forte, qui ait jamais été faite des prêtres du christianisme, est contenue dans S. Matthieu, ch. 23.. Tout ce que le Christ y dit des Scribes & des Pharisiens, convient exactement à nos prêtres. Dans la parabole du Samaritain, Jésus-Christ nous fait entendre que les prêtres sont de tous les hommes les moins humains. Il est rare, parmi nous, que les mendians s’adressent à un ecclésiastique.