Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/316

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le christianisme est utile à la politique et à la morale, et que, sans la religion, l’homme ne peut avoir de vertus, ni être un bon citoyen. L’inverse de cette proposition est sans doute bien plus vraie, et l’on peut assurer, qu’un chrétien parfait, qui seroit conséquent aux principes de sa religion, qui voudroit imiter fidélement les hommes divins qu’elle lui propose comme des modéles, qui pratiqueroit des austérités, qui vivroit dans la solitude, qui porteroit leur enthousiasme, leur fanatisme, leur entêtement dans la société, un tel homme, dis-je, n’auroit aucunes vertus réelles, seroit, ou un membre inutile à l’état, ou un citoyen incommode & dangereux[1].

  1. Nos prêtres ne cessent de criailler contre les incrédules & les philosophes, qu’ils traitent de sujets dangereux. Cependant, si l’on ouvre l’histoire, on ne trouve jamais que des philosophes aient causé des révolutions dans les Etats ; mais, en revanche, on ne voit aucune révo-