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gémiſſent ſous des maux héréditaires, jamais elles ne ſongent à y remédier, ſoit parce qu’elles n’en connoiſſent point la ſource, ſoit parce que l’habitude les accoutume au malheur & leur ôte même le deſir de ſe ſoulager.

Si la religion eſt l’objet le plus important pour nous, ſi elle influe néceſſairement ſur toute la conduite de la vie, ſi ſes influences s’étendent non- ſeulement à notre exiſtence en ce monde, mais encore à celle que l’homme ſe promet pour la ſuite, il n’eſt ſans doute rien qui demande un examen plus ſérieux de notre part : cependant c’eſt de toutes les choſes celle dans la quelle le commun des hommes montre le plus de crédulité ; le même homme, qui apportera l’examen le plus ſérieux dans la choſe la moins intéreſſante à ſon bien-être, ne ſe donne aucune peine pour s’aſſurer des motifs qui le déterminent à croire, ou à faire des