Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/94

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entend diversement, et les théologiens ne sont jamais d’accord sur la façon de les interprêter. Peu contens des mysteres contenus dans les livres sacrés, les prêtres du christianisme en ont inventés de siécle en siécle, que leurs disciples sont obligés de croire, quoique leur fondateur et leur dieu n’en ait jamais parlé. Aucun chrétien ne peut douter des mysteres de la trinité, de l’incarnation, non plus que de l’efficacité des sacremens, et cependant Jésus-Christ ne s’est jamais expliqué sur ces choses. Dans la religion chrétienne, tout semble abandonné à l’imagination, aux caprices, aux décisions arbitraires de ses ministres, qui s’arrogent le droit de forger des mysteres et des articles de foi, suivant que leurs intérêts l’exigent. C’est ainsi que cette révélation se perpétue, par le moyen de l’église, qui se prétend inspirée par la divinité, et qui, bien loin d’éclairer l’esprit de ses enfans,