Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

couvrir aujourd’hui s’il est bien vrai que ce Moïse ait conversé avec son dieu, et qu’il ait reçu de lui la loi du peuple juif, il y a quelques milliers d’années ? Quel étoit le tempérament de ce Moïse ? étoit-il flegmatique, ou enthousiaste ; sincere, ou fourbe ; ambitieux, ou désintéressé ; véridique, ou menteur ? Peut-on s’en rapporter au témoignage d’un homme, qui, après avoir fait tant de miracles, n’a jamais pu détromper son peuple de son idolâtrie, et qui, ayant fait passer quarante-sept mille israëlites au fil de l’épée, a le front de déclarer qu’il est le plus doux des hommes  ? Les livres, attribués à ce Moïse, qui rapportent tant de faits arrivés après lui, sont-ils bien autentiques ? Enfin, quelle preuve avons-nous de sa mission, sinon le témoignage de six cens mille israëlites, grossiers et superstitieux, ignorans et crédules, qui furent peut-être les dupes d’un législateur féroce, toujours