Page:Holbach - Traité des trois imposteurs, ed. de Londres, 1777.djvu/110

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Dans le dernier article de Naudæana, qui est une rhapsodie de bévues & de faussetés, il y a quelques recherches confuses touchant le livre des trois imposteurs. Il est dit que Ramus l’attribuoit à Postel, ce qui ne se trouve nulle part dans les écrits de Ramus ; quoique Postel eût d’étranges visions, & que Henri Etienne dépose lui avoir ouï dire que des trois Religions, la Juive, la Chrétienne, & la Mahométane, on pouvoit en faire une bonne , il n’a pourtant, dans aucune de ses œuvres, attaqué la Mission de Moyse, ni la Divinité de Jésus-Christ, & n’a pas même osé soutenir en termes précis que cette Religieuse Hospitalière Vénitienne qu’il appeloit sa Mère Jeanne seroit la rédemptrice des femmes, comme Jésus-Christ avoit été le rédempteur des hommes. Seulement, après avoir dit que dans l’homme animus étoit la partie masculine, anima la féminine, il a eu la folie d’ajouter que ces deux parties ayant été corrompues par le péché, sa mère Jeanne répareroit la féminine, comme Jésus-Christ avoit réparé la masculine. Le livre où il débite cette extravagance fut imprimé in-16° à Paris, l’an 1553, sous le titre des trois merveilleuses victoires des femmes, & n’est pas devenu