Page:Holbach - Traité des trois imposteurs, ed. de Londres, 1777.djvu/29

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verains, c’est-à-dire, par des marques de soumission & de respect, tels que sont les présents, les prières, &c. Je dis d’abord, car la nature n’apprend point à user de Sacrifices sanglants en cette rencontre : ils n’ont été institués que pour la subsistance des Sacrificateurs & des Ministres destinés au service de ces Dieux imaginaires.

§. 5.

Ce germe de Religion (je veux dire de l’espérance & la crainte), fécondé par les passions & opinions diverses des hommes, a produit ce grand nombre de croyances bizarres qui sont les causes de tant de maux & de tant de révolutions qui arrivent dans les États.

Les honneurs & les grands revenus qu’on a attachés au Sacerdoce, ou aux Ministres des Dieux, ont flatté l’ambition & l’avarice de ces hommes rusés qui ont su profiter de la stupidité des Peuples  ; ceux-ci ont si bien donné dans leurs pièges qu’ils se sont fait insensiblement une habitude d’encenser le mensonge & de haïr la vérité.

§. 6.

Le mensonge étant établi, & les am-